Pour nous pas trop de surprise pour avoir entendu ce projet plusieurs fois (voir ici et là) mais c’est tout de même une découverte à chaque fois.
Les trois compères dans leur tenue de scène clownesque se bonifient et sont de plus en plus à l’aise dans leurs rôles.
Leïla Martial happe son public dès ses premières vocalises, accompagnée par son piano à pouces. Toujours dans l’épure, le dépouillement ; juste une guitare jouée par Pierre Tereygeol avec dextérité et sa voix jonglant entre les aigus, les basses et les percussions corporelles d’Eric Perez, sa voix, son petit tambourin et un tom basse.
Quelle richesse pourtant dans cette nudité. Les voix s’harmonisent, parlent dans un langage parfois compréhensible, en profitant pour remercier l’équipe de bénévoles pour l’accueil et la bonne cuisine bourbonnaise, mais très souvent dans un dialecte que nul ne comprend.
Leïla prolonge sa voix dans sa flûte à coulisse, ses petites bouteilles, s’amuse tout en domestiquant complètement son souffle et son timbre.
Forget and be, ode au monde du clown et hommage à Michel Dallaire qui disait : « le clown ne pardonne, il oublie ».
La danse du feu, composée par Pierre à la gloire « pré-posthume» de Leïla avec de beaux contrastes et une harmonie totale entre les trois musiciens.
Petite envolée ou petit temps volé comme chacun souhaite, Les humeurs du clown et en rappel sur une demande expresse de Jean-Luc (président de Jazz dans le Bocage) Oh Papa, morceau d’Eric écrit pour son Papa au moment où lui-même devenait Papa.
Merci admiratif au trio plein d’humour, d’une qualité exceptionnelle, de ce grain de folie qui fait du bien et de cette façon théâtrale de capter le public. Surtout ne changez rien.