Sebastian Studintzki présente d’entrée ses musiciens avant de nous souhaiter un bon voyage dans son monde musical.
Après une introduction toute en douceur entre guitare et batterie, rejointes par la contrebasse, Sebastian embouche et nous fait découvrir un son très particulier à la trompette, à la limite du décrochage. Puis il s’installe au piano et fixe des phrases au looper, cuivre sur les genoux qu’il reprend quelques instants avant de revenir au clavier sur lequel il excelle dans tous les registres, du plus classiques au plus jazzy et parfois même en chantant pour accompagner le piano.
Tim Sarhan, monstre de régularité, de puissance et de délicatesse à la fois, débute le morceau suivant à la grosse caisse sur un rythme très régulier qu’il gardera jusqu’à la fin du morceau. Tous les musiciens reprennent une phrase répétitive à la limite de la techno stoppée par un silence avant que tout le monde ne reprenne et finisse dans un crescendo d’enfer. Dans d’autres morceaux Tim est capable d’agiter un shaker avec la main droite et de faire groover sa batterie avec sa main gauche et ses pieds.
Un peu de place pour les autres instrumentistes qui ne sont pas en reste loin de là. De très belles improvisations à la contrebasse de Paul Kleber avec un morceau où il a pleinement la parole. A la guitare Laurenz Karsten à la recherche lui aussi de sons électroniques mais pas que.
Le dernier morceau laisse la part belle à Sebastian au piano seul vite rejoint par la contrebasse et des accords à la guitare, puis la batterie entre en scène, Tim froissant une feuille de papier d’une main et à la grosse caisse. Nous revoilà dans un style très techno avec un son électronique à la guitare, plein de formules répétitives qui s’empilent.
Musique très épurée, mélodies nous embarquant dans d’autres mondes et un style vraiment particulier qui mérite le détour.