Ce soir le Diapason accueille, pour la deuxième soirée de jazz en Avril organisé par Canal Jazz, en 1ère partie les élèves de l’atelier de jazz adultes du mercredi animé par François Forestier ainsi que des élèves de Formation Musicale du conservatoire de Roanne.
Les « grands » débutent sur la thématique de Duke Ellington avec, dans l’ordre Caravan, In a sentimental mood, It don’t mean a thing, Come Sunday et C Jam blues. Les arrangements sont originaux et chacun y va de son solo.
Au tour des enfants de nous présenter une pièce rythmique inspirée de Steve Reich Clapping music, (au départ tout le monde frappe la même formule rythmique puis une partie des enfants décalent cette formule d’un temps), puis ils nous emmènent à l’Ile de la Réunion pour finir à la Nouvelle-Orléans avec Jambalaya. Sur ce morceau Lou Rivaille rejoint les enfants qu’elle a eues en master class la veille et chante en duo avec une jeune élève à la voix prometteuse.
Après l’entracte, ElliAVIR va nous faire voyager dans son imaginaire car Lou Rivaille compose avec le sien pour nourrir le notre. Et dès les premières notes nous sommes emportés par cette voix à la fois douce, puissante, énergique et pleine de ressources. Sur ce premier morceau Rémi Flambard improvise, rejoint par le chant s’enlaçant au son de sa trompette. Nous voici transportés dans leur monde musical influencé par le jazz et la musique du monde.
Maxime Mary avec des percussions très aériennes aux mailloches introduit Elliavir’s dream accompagné par Elie Dufour (remplaçant avec brio Christophe Waldner) au piano et Cyril Billot à la contrebasse dans une ambiance très douce avant de se réveiller. Nous voilà embarqué à bord d’un bateau à voile, composition inspirée par le Morbihan, la voix de Lou se pose délicatement sur les notes du piano avant que le vent ne se lève et que tous les instruments se rejoignent, ne laissant personne à l’écart.
Une note posée par Lou soutenue par la trompette annonce 26 Juillet qui ne sortira que le 11 mai ! Je parle beaucoup de cette connexion entre Lou et Rémi, mais la batterie, la contrebasse et le piano ne sont pas laissés pour compte, ils sont toujours présents, soutiennent, improvisent tout à tour avec aisance.
Oh Papa, une reprise de Leïla Martial ayant beaucoup inspiré Lou, où Rémi passe au bugle. Un magnifique duo chant contrebasse partant en improvisation nous régale. Nous continuons à voyager dans l’imaginaire avec des thèmes qui circulent entre les instruments.
Un hommage aux grands parents de Lou avec Rewind (rembobine), parlant de son grand père qui perd un peu la mémoire. Puis Walking in the air raconte l’histoire d’un bonhomme de neige qui prend vie à minuit et qu’un petit garçon rejoint avant de s’envoler tous les deux. Lou commence juste accompagnée par son sanza puis est rejointe au chant par Rémi, Maxime, Cyril. Une première. Le public ne tarde pas à les rejoindre.
En rappel Once upon a land, hommage aux victimes de la guerre, qui subissent des atrocités car ils se trouvent malencontreusement là.
Quelle présence de chacun sur cette scène du diapason, une union très riche des musiciens et une voix fabuleuse.