Quand on demande à Ludivine Issambourg ce qui l’a motivée à devenir flûtiste professionnelle de jazz, la réponse tombe drue : Magic Malik … et quelques autres mais surtout le premier cité.
Elle se présente ce soir au Solar de Saint-Etienne avec son équipe fidèle depuis plus de dix ans, « Antiloops », à savoir Nicolas Derand au clavier et arrangements ; Timothée Robert à la basse (et quelle basse !) et Julien Série à la batterie…
Le groupe vient pour la première fois au Solar et apprécie l’accueil de l’équipe et du public qui affiche complet.
Ce soir Ludivine et ses acolytes nous proposent leur version de l’album « Supernova ». Un album qui nous offre une interprétation artistique de l’astrophysique de notre univers. Cela commence par Edges, un style électro jazz affirmé, où les flûtes ne vont pas que prédominer. Chacun a sa place dans cet univers en fusion. On retrouve cette notion d’émergence avec des références au Sacre du printemps de Stravinsky. Le monde et la scène sont sous tension. La proposition se construit très vite tel un big band. Nicolas Derand est à fond et impulse de la bonne énergie. Cela continue avec Supernova.
Riviera nous est présenté comme un « concours de sortie de machine à laver » (il suffirait d’aller voir la vidéo du titre pour comprendre).
Pour le dernier morceau du premier set, Ludivine invite une jeune saxophoniste soprano de Grenoble, Béryl Benveniste, dix huit ans et premier prix du tremplin de Marciac 2023 ; une étoile dont il faut conserver les coordonnées avant qu’elle ne s’éloigne trop du Solar. Et ce morceau s’achève sur une évocation surprenante de The Cold Song de Henry Purcell.
Après la pause « abreuvoir », le second set débute par un morceau composé par le bassiste Timothée Robert dans un esprit electro à donf’ et enlevé.
On se calme ensuite avec ce que Ludivine pourrait appeler une ballade. Un hymne chamanique. Qui vire vite à la transe.
La ballade cosmique passe par Junon (un satellite de Jupiter)
Comme pour le premier set, Béryl Benveniste est appelée en renfort pour le dernier morceau entamé par un superbe et dense solo de basse.
Pour le rappel le quartet reprend son « plus vieux morceau » aux tonalités funky à souhait.
Ludivine Issambourg: flûtes ; Timothée Robert: basse, synthé basse ; Julien Série: batterie ; Nicolas Derand: claviers ; Béryl Benveniste : sax soprano